Ford Motor Company, Huayou Cobalt, IBM, LG Chem et RCS Global vont tester la technologie blockchain afin de s’assurer que les minerais et produits dérivés utilisés dans leurs processus de fabrication ne contribuent pas à l’enrichissement de groupes armés en zone de conflit.
Une blockchain est une technologie informatique de stockage et de diffusion d’informations transparentes, sécurisées et infalsifiables.
Cette association d’entreprises, représentants de la chaîne d’approvisionnement de minerais (de la mine à l’utilisateur final), acteurs de l’approvisionnement responsable ou des technologies informatiques permettra la création d’une plateforme ouverte aux industriels afin de tracer le parcours des minerais utilisés dans différents produits de consommation.
Le premier projet pilote concernera la traçabilité du cobalt. Ce minerai très utilisé notamment pour la fabrication de batterie lithium-ion devrait voir sa demande multipliée par huit d’ici 2026 d’où son choix pour ce premier test. Actuellement en cours de déploiement, le projet a pour but de démontrer qu’il est possible d’avoir un suivi complet des opérations sur la chaîne d’approvisionnement afin de s’assurer que l’extraction et les transformations sont faîtes de manière responsable. Les informations renseignées à chaque étape serviront de support aux audits. Les participants fournissant les informations dans la blockchain devront remplir les normes d’approvisionnement responsables élaborées par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Contrairement au système d’audit actuel cette nouvelle méthode permettra d’avoir un accès aux données en temps réel par les membres du réseau. À terme, on peut penser que cette nouvelle méthode de suivi de la chaîne d’approvisionnement a pour vocation de s’étendre vers d’autres minerais extraits en zone de conflit comme l’or, l’étain, le tantale et le tungstène aussi appelés « conflict minerals ».